Le front commun des syndicats militaires a rassemblé plus de 5 000 personnes ce dimanche 14 novembre 2009 à Bruxelles, dans une manifestation nationale organisée pour protester contre le plan de restructuration de l'armée proposé par le ministre de la Défense, Pieter De Crem.

 
«  Le front commun syndical (la CGSP, la CSC-Services Publics et le SLFP) n'accepte pas ce plan et exige une réforme sociale acceptable  », indiquent les trois organisations dans un communiqué commun.

Les manifestants militaires, membres des familles et même peut-être des habitants des villes touchées par le «  Plan De Crem  » se sont rassemblés à 11 heures sur le boulevard Albert II , près de la gare du Nord. Ils ont marché en direction du parc du Cinquantenaire où la manifestation a pris fin.

Les manifestations de militaires qui n'ont pas le droit de grève sont plutôt rares. La dernière remonte à 1998, si l'on excepte une «  journée des gamelles vides  », le 6 juin 2002.

Le front commun a rappellé que la restructuration de l'armée envisagée entraînera la fermeture de 23 casernes et le déménagement de 7 000 membres du personnel.

Les nombreuses mutations entraîneront des trajets de plusieurs centaines de kilomètres, comme entre Bastogne et Brasschaat, Arlon et Bourg-Léopold, Elsenborn et Florennes. Pour beaucoup, cela signifie un troisième ou quatrième déménagement. En ces temps de crise, le partenaire devrait abandonner son emploi, à moins que le membre du personnel de la Défense devienne «  un "navetteur" ou un "célibataire géographique"  », soulignent les syndicats.

Pieter De Crem a fait part de sa volonté de renouer le dialogue avec les syndicats au lendemain de la manifestation. Il a toutefois réaffirmé au Sénat sa volonté de réaliser son plan, - qui comprend une réduction des effectifs de l'armée à 34 000 personnes et la fermeture d'installations au plus vite, avant la fin de la législature, en juin 2011.